Jeudi 9 mars 2017
Salle Pierre et Marie Curie
Coordonnateurs / partenaires : Michel Mézy adjoint au
Maire, Nicolas Brocq pour le musée de la Loire et Joe Neill
Accompagnateurs : David Desloover directeur de l’E2C et Metin Sahin animateur
E2C.
Stagiaires de l’Ecole de la 2e Chance : Sullivan,
Christopher, Clotilde, Mehdi, Wajih et Bouthaina.
Afin de nourrir la réflexion autour du projet de création de
l’œuvre, Joe Neill a présenté un panorama de l’art à travers les siècles en
s’appuyant sur ce qui caractérise l’art.
Clotilde, Christopher et Sullivan étaient quant à eux
chargés de présenter les artistes qui jalonnaient ce panorama de la préhistoire
à la période contemporaine.
Il a ensuite présenté son œuvre avec quelques exemples de
pièces créées depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui.
On y découvre des
sculptures monumentales, comme celle installée il y a quelques temps au
rond-point des Fouchards et des dessins. Christopher et Sullivan se sont
ensuite attachés à présenter leur œuvre préférée en s’efforçant de justifier
leur choix : pour Christopher une pièce monumentale en forme de pyramide
et pour Sullivan un dessin à l’encre de chine rivalisant avec une production
numérique.
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Joe Neill, Skyline, 2012 |
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Joe Neill, Utopia Two, dessin, 2001 |
Puis le débat s’est engagé avec une assistance clairsemée
mais volontaire et investie :
Les habitants ont la volonté dans ce projet d’évoquer le
passé, le présent du quartier et du même coup celle de travailler pour le futur
de celui-ci. L’idée est donc de mêler dans cette œuvre ce qu’était le quartier
par le passé et ce qu’il est maintenant.
La « montagne jaune », ancien nom du quartier du
fait de la couleur de la terre glaise, semble être un point de départ
incontournable faisant l’unanimité.
Cette « montagne jaune » pourrait prendre la forme
d’un cône (en jouant sur l’analogie avec Cosne) qui pourrait être décliné en
plusieurs exemplaires disséminés dans le quartier.
Le « cône mère » pourrait se situer au centre du
quartier et les « cônes déclinés » pourraient jalonner le quartier
selon différents thèmes :
- le cône « militaire », en mémoire de la
caserne Binot (ancien 85e de ligne)
- le cône « rural », en souvenir de l’ancienne
destination de l’espace occupé aujourd’hui par le quartier (des vergers, des
pâturages, des champs, des domaines agricoles prospères comme « la
Licotte » ou « la Maison Rouge »
- le cône « sportifs » au plus près des lieux
dédiés aux sports (city-stade, skate-park, gymnase, piscine…)
- le cône « social » au centre social, lieu
emblématique bien connu dans le quartier et très dynamique ET la « Maison
bleue » (CCAS)
- le cône « éducatif » autour des établissements
scolaires nombreux (l’école Franc-Nohain, l’école Pierre et Marie Curie, le
lycée Pierre-Gilles de Gennes, l’Ecole de la 2e Chance)
- le cône « espace vert » au Parc Schweitzer
Une réflexion s’est engagée ensuite sur l’utilisation
également de la symbolique des nombres comme certains artistes se sont amusés à
le faire. Le 58 ou le 5 et le 8, pour symboliser l’appartenance de la ville à
son département, la Nièvre, à la frontière du Cher, de l’Yonne et de Loiret.
Ce sont enfin les symboles plus que les images ou les photos
qui retiennent l’attention des habitants. Les activités passées ou actuelles du
quartier pourraient ainsi être représentées par des symboles immédiatement
identifiables et compréhensibles par tous.
Si l’utilisation de la forme conique en volume donc en 3D
(en aluminium, en PVC ?) semble être indispensable, l’utilisation de
stickers autocollants ou de la peinture au pochoir n’est pas à exclure.
L’avantage de ces techniques étant la facilité de mise en place, le faible coût
et la possibilité offerte de multiplier les lieux d’installation. L’ensemble du
périmètre du quartier Saint-Laurent serait ainsi concerné par l’œuvre, offrant
le loisir de découvrir ou de redécouvrir le quartier différemment, un peu comme
sous la forme d’une jeu de piste ou d’un « fil rouge » (enfin jaune !).
A suivre...